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Innovation et environnement : l’alliance subtile de CNR

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L’environnement est une préoccupation majeure de CNR. Depuis longtemps, elle œuvre en faveur de la biodiversité et des différentes espèces qui peuplent le fleuve Rhône. Aujourd’hui, elle va plus loin en s’appuyant sur les techniques écologiques pour entretenir ses ouvrages, mais pas seulement.

L’agrivoltaïsme pour répondre au défi de latransition agricole

L’agrivoltaïsme consiste à installer des ombrières photovoltaïques au-dessus des cultures afin d’en assurer la bonne croissanceet l’adaptation au changement climatique, tout en produisant de l’électricité renouvelable.

CNR expérimente l’agrivoltaïsme avec le projet des « Parcelles du futur » à Dardilly (Rhône) à travers deux expérimentations sous ombrières photovoltaïques :

  • Une culture de fraises et de framboises
  • Une pépinière de plantes d’ornements

Ces expérimentations visent à démontrer que la gestion d’un microclimat, générée par les panneaux solaires mobiles déployés au-dessus des zones de cultures, est bénéfique aux végétaux.

Pour en savoir plus

La démarche du végétal local pour des plantes produites en circuit court

CNR est impliquée dans la démarche de la marque Végétal local depuis son origine, en co-construction avec un ensemble de partenaires, pour végétaliser son domaine concédé (projet de restauration, aménagements paysagers…). Après des années d’expérimentations, CNR est actuellement dans une phase de déploiement à plus grande échelle pour l’intégrer dans sa politique environnementale.

Végétal local est une marque de l’Office français de la biodiversité qui garantit l’origine génétique des plantes, pour favoriser l’origine sauvage et locale des végétaux, ainsi que garantir et préserver la diversité génétique. Des régions biogéographiques ont été définies, découpant la France en 11 zones dans lesquelles les sols et climats sont globalement homogènes.
Impliqué depuis une vingtaine d’année dans une démarche d’utilisation de matériel végétal local dans ces projets, CNR a œuvré pour la mise en place auprès des acteurs de la vallée du Rhône pour créer les bases d’une filière dans deux régions d’origine (Bassin Rhône-Saône-Jura et Zone Méditerranéenne). Concrètement, une base de données SIG recense des sites de collecte, des préleveurs ont été mandatés pour collecter des graines conformes à la marque pour les arbustes des abords du Rhône (cinquantaine d’espèces) ainsi qu’un parc à boutures pour les principales espèces de la ripisylve (20 000 individus). A partir de ces deux outils, des mises en productions de végétaux locaux ont démarré avec des professionnels (pépiniéristes) et des écoles de la filière agricoles. Ils viendront très prochainement végétaliser les bords du Rhône : projet de restauration des lônes, aménagements paysagers des chantiers de passes à poissons….

Dans le bassin Rhône-Saône-Jura, dans le cadre de journée technique, CNR a partagé son expérience auprès des différents acteurs de la filière : des récolteurs chargés de récolter les semences, puis des producteurs qui multiplient ces semences ou produisent des arbres et des arbustes, des clients finaux qui recherchent des plantes produites dans leur région. Une journée thématique de présentation de la démarche, des outils et des actions CNR est envisagée sur 2020.

Article sur les actions de CNR comme catalyseur de l’essor de la marque Végétal local à l’échelle du fleuve Rhône Vidéo sur le végétal local Motion design sur le végétal local Vidéo sur le parc à boutures de Soyons

Le génie végétal pour lutter contre les espèces invasives

Afin de contrôler le développement des espèces invasives (une des premières causes de pertes de biodiversité dans le monde) et de restaurer une communauté végétale diversifiée dans les zones colonisées sur son domaine concédé, CNR utilise le génie végétal de manière innovante en plantant des pieux imposants de saules et de peupliers permettant de dominer les espèces exotiques envahissantes.

Le génie végétal est fondé sur l’observation et l’imitation de la nature. Il utilise les aptitudes biologiques, physiologiques et physiques de certaines espèces végétales, afin de les replanter sur des milieux dégradés pour en reconstituer l’écosystème et la biodiversité dans un contexte de changement climatique. Il permet notamment de lutter contre les espèces exotiques invasives telles que les renouées asiatiques, en installant un couvert végétal stable qui domine rapidement et durablement.

Article de Sciences Eaux & Territoires sur les techniques de génie végétal pour contrôler les renouées Vidéo sur la dévitalisation écologique comme alternative aux pesticides

BI-O-Rhône : mieux concilier exploitation hydroélectrique et vie des espèces végétales et animales

En partenariat avec les Services Industriels de Genève (SIG) et la Haute École du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture (HEPIA), CNR a engagé le projet BI-O-Rhône. Son objectif ? Limiter les impacts de la gestion sédimentaire sur la faune aquatique. Il intègre l’observation pendant 5 ans de la population piscicole dans les quatre retenues hydroélectriques entre le Léman et le barrage de Seyssel. Elle s’effectue avant, pendant et après les opérations de vidange, à raison d’une campagne par saison, en couplant les méthodes non intrusives d’échosondage et d’ADN environnemental. À terme, BI-O-Rhône permettra d’adapter les pratiques d’évacuation des sédiments pour préserver au mieux la biodiversité. Ce projet est cofinancé par le fonds européen Interreg France Suisse.

Article des SIG sur les sonars à ultrasons pour détecter les poissons Vidéo Bi-O-Rhône, un partenariat innovant au service de la biodiversité et de la gestion sédimentaire

L’ADN environnemental (ADNe) : une première sur un fleuve

Parmi les méthodes utilisées, figure celle de l’ADN environnemental (ADNe). Validée au printemps 2016, en partenariat avec Spygen, société de biotechnologies spécialisée dans les inventaires de la biodiversité, elle est utilisée à titre expérimental pour établir une cartographie des espèces piscicoles qui peuplent le Rhône. Ce procédé innovant, repéré par un salarié de CNR, consiste à isoler et identifier les traces d’acide désoxyribonucléique que les poissons laissent dans l’eau. Il n’avait pas encore été expérimenté sur un fleuve. Les résultats des prélèvements effectués en une seule campagne, sur une centaine de points entre la Suisse et la Méditerranée – sur le Rhône, certaines de ses annexes et ses principaux affluents – sont comparables aux données acquises après des années via des opérations de pêche. Toutes les aires de répartition des espèces ont été révélées, tant des migrateurs tels les aloses et anguilles que des espèces rares comme l’apron, remarqué en Avignon.

Poursuivre l’amélioration de la connaissance fine des milieux permettra par exemple de vérifier le bon fonctionnement des ouvrages de franchissement, ou encore d’observer d’éventuels impacts des dragages de sédiments sur la faune aquatique, et de s’assurer que ces dragages sont conduits de façon à minimiser les impacts sur la faune aquatique.

Vidéo sur le programme « Fleuves et rivières sentinelles » de Vigilife

L’écopastoralisme pour une gestion optimisée des berges

CNR entend mieux concilier développement industriel et préservation de l’environnement. C’est pourquoi elle a adopté une gestion raisonnée de son domaine concédé. L’entretien de ses digues et de ses berges a été confié à des éleveurs locaux et à leurs bêtes. Originale et efficace, la démarche favorise le retour du pastoralisme en bord de Rhône. En broutant les herbes hautes, les bêtes facilitent l’accès aux équipes CNR pour assurer la surveillance des digues. Cela garantit la sécurité des sites.

De plus, grâce aux animaux, le paysage du bord du fleuve change. Les riverains redécouvrent alors le plaisir des promenades en famille dans un environnement vivant et naturel. L’action naturelle, sans tondeuse, essence ou pesticides, permet de maintenir la biodiversité avec des écosystèmes riches et des habitats favorables à de nombreuses espèces (papillons, sauterelles, orchidées sauvages…). Pour mesurer l’impact sur la végétation, naturalistes, scientifiques et chercheurs (notamment de l’université d’Avignon) réalisent un suivi régulier du dispositif.

Vidéo sur la gestion pastorale

Le projet Céréales pérennes pour participer aux efforts de recherches sur les évolutions agricoles

CNR s’affirme comme un partenaire majeur de la recherche pour la transition agro-écologique du monde agricole en prenant une part active dans le développement des céréales pérennes. Vivaces, à l’inverse des céréales actuelles annuelles, les céréales pérennes fructifient plusieurs fois dans leur existence, produisent du grain et du fourrage et assurent une protection du sol. Innovation agro-écologique, elles répondent à un double enjeu productif et environnemental. C’est pourquoi les efforts de recherche à leur sujet doivent s’accentuer, afin de confirmer leur potentiel. C’est là qu’intervient CNR puisqu’une partie des parcelles expérimentales sera implantée dans l’axe Nord-Sud de la Vallée du Rhône, grâce à la collaboration engagée entre CNR et plusieurs chambres d’agriculture départementales d’Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Be Circle : une première mondiale pour la synergie des entreprises

Piloté par Engie et comptant CNR parmi ses partenaires, Be Circle est un projet européen d’économie circulaire déployé sur le site industriel et portuaire de Salaise-Sablons (Isère). Il s’agit d’une application couplant cartographie SIG et base de données enrichie. Outil d’aide à la décision pour le manager d’un site industriel ou un aménageur en vue de s’implanter sur un site, il permet d’identifier les possibilités d’interaction entre acteurs d’un même territoire (énergie, eau, gaz, marchandises…). Il s’adresse aussi aux entreprises qui veulent optimiser leurs synergies avec leur territoire, ainsi qu’aux opérateurs de réseaux désireux de connaître les besoins et simuler les développements de réseau. Outil de visualisation et de simulation, multi-flux, multi-réseau, multi-secteurs, Be Circle est une première mondiale avec un tel niveau d’intégration de données.

Le photovoltaïque flottant et l’irrigation intelligente pour mieux utiliser les énergies

CNR innove sur plusieurs fronts pour encore mieux tirer parti de ses ressources en eau ou en solaire. Ainsi, CNR teste avec Suez et le SMHAR un réseau d’irrigation « intelligent » pour réduire la consommation d’eau et le coût énergétique de son acheminement (Millery-Mornant, Rhône). L’ambition est la suivante : apporter l’eau au moment le plus opportun en fonction des besoins des cultures, de la teneur en eau du sol, des prévisions météo et de l’évolution du prix de l’électricité.

Par ailleurs, une plateforme photovoltaïque flottante est aménagée par CNR sur un bassin d’irrigation géré par le SMHAR, sur le lac de La Madone (Rhône). Ô Solaire est le premier parc flottant porté par CNR. Il intègre la production d’énergie renouvelable au sein du réseau d’irrigation. Dans un premier temps injectée dans le réseau d’électricité, l’énergie produite alimentera à terme les pompes d’irrigation en autoconsommation. Le site participe aussi à une agriculture durable : pour pérenniser et protéger la population aquatique, 16 refuges à poissons sont mis en place sous les flotteurs des panneaux.

La conciliation du développement éolien et de la préservation de l’avifaune

En partenariat avec ENGIE, CNR met en place des dispositifs permettant de concilier préservation de l’avifaune et développement éolien.